Festival International du Cinéma et migration à Agadir : Une vitrine pour le cinéma marocain

Alassimapress/Rabat
Mustapha Chbani..Directeur Région Souss Massa

Agadir se prépare activement pour accueillir la 20e édition du Festival International du Cinéma et de l’Immigration, organisée par l’Association Initiative Culturelle, du 11 au 16 novembre prochain. Cette édition proposera un programme riche, avec des films récents produits cette année, dont huit longs-métrages et dix courts-métrages en compétition officielle, tous axés sur le thème de l’immigration. Un hommage sera rendu à l’actrice défunte Naïma El Mcharki, à l’actrice maroco-canadienne Houda Rihani, ainsi qu’au réalisateur Ahmed El Maânouni.

Le festival inclura une section « Panorama » pour permettre au public de découvrir les dernières productions marocaines, mettant à l’honneur plusieurs réalisateurs marocains. Une projection spéciale du film “Al Arabi” du réalisateur Idriss El Mrini, adaptée pour les malvoyants grâce à la technique de description audio, sera également organisée, une initiative renouvelée cette année pour la 20e édition. Par ailleurs, le film “Dados” d’Abdelouahed Mjahed et “Ce qui se passe à Marrakech reste à Marrakech” de Said Khallaf seront projetés pour les détenus de la prison d’Aït Melloul.

Comme les années précédentes, le festival proposera divers ateliers de formation et masterclasses pour les étudiants en métiers du cinéma, animés par le caricaturiste Mohamed El Khou, les réalisateurs Hicham Rkak et Adil El Fadili, ainsi que les producteurs Mehdi Amsrai et Toufik Raiss, au Centre des Médias et des Arts Vivants. Le festival offrira également aux jeunes et aux passionnés du cinéma des opportunités d’apprentissage sous la direction d’experts nationaux et internationaux.

Moumen Smihi, président du jury des longs-métrages, a souligné que ce festival se distingue en abordant le thème de l’immigration, un sujet nécessitant l’attention des responsables de tous horizons. La transparence du travail des jurys se reflète dans le fait qu’ils découvrent les films au moment de leur projection. Il rappelle que, pour un cinéma digne de ce nom, il ne suffit pas de maîtriser des techniques ; il faut aussi un contenu intellectuel et esthétique, conscient de sa responsabilité.

Adil El Fadili, président du jury des courts-métrages, considère que cette 20e édition constitue une étape marquante pour le festival, qui attire chaque année des réalisateurs désireux de partager leur vision avec un public passionné. Ce festival permet aux amateurs de cinéma de découvrir des œuvres et réalisateurs de divers horizons et annonce un avenir prometteur pour la manifestation, qui espère bénéficier d’un soutien accru des autorités et de ses partenaires.

Ahmed El Maânouni quant à lui, estime que l’ouverture du festival au milieu universitaire est cruciale, créant des échanges enrichissants entre professionnels et étudiants et offrant à ces derniers une opportunité unique d’apprentissage.

Saâd Chraïbi, membre du jury, souligne que le festival a atteint une maturité enviable, rare pour les événements de cette envergure. Participer au festival en tant que jury est une première pour lui, bien qu’il ait suivi de près ce qui s’écrit et se dit sur cette manifestation. Il profitera de l’occasion pour présenter son livre « Fragments de Scènes », retraçant 50 ans d’histoire du cinéma marocain et de l’évolution de la société.

Aziz Al Omari, directeur du festival, se réjouit de la tenue de cette 20e édition malgré les nombreux défis rencontrés, et remercie les partenaires pour leur soutien indéfectible. Il promet un programme artistique et académique riche pour cette édition spéciale.

Enfin, Idriss Moubarak, président du festival, considère cette édition comme une célébration de la 20e année du festival et marque la reconnaissance officielle de l’Association Initiative Culturelle comme étant d’utilité publique, consacrant ses efforts pour promouvoir un cinéma marocain professionnel et innovant sur la scène mondiale.




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